Le voyage en car
AFTM
La “libéralisation du transport en autocar” est l’une des principales nouveautés inscrites dans le projet de loi Macron, présenté en commission à l’Assemblée nationale le 12 janvier.
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lundi 2 février 2015, par
AFTM
"Le projet prévoit notamment de lever les limites de “cabotage” imposées jusqu’ici au transport par car entre deux villes françaises (présence sur une ligne internationale et moins de la moitié des passagers transportés concernés par ces liaisons purement domestiques).
Sans aller jusqu’aux 30 millions de passagers annuels britanniques (!), on peut aisément imaginer que cette réforme permettra un véritable essor du transport par autocar en France : Transdev, via sa filiale Eurolines, envisage déjà l’ouverture d’une quarantaine de lignes dans l’Hexagone, sur les axes les plus fréquentés mais surtout sur ceux où le train apparait comme défaillant et l’avion trop cher. L’exemple le plus souvent cité : celui de l’axe Lyon-Bordeaux, où la grande vitesse montre clairement ses limites (plus de 6h30 de trajet avec une correspondance à Paris et un tarif qui reflète directement le coût de ce très long détour...).
Tout cela et bel et bon mais on est en droit de se demander, à ce stade, si cela concerne vraiment le voyageur d’affaires... Pas vraiment si l’on en croit le rapport édité en 2013 par l’Autorité de la concurrence sur l’avenir du transport par autocar en France : “les transporteurs s’accordent tous pour indiquer que l’autocar vise une clientèle peu sensible au temps de parcours mais fortement sensible au prix : jeunes et étudiants, seniors, petits budgets, personnes non actives, pour qui la durée de transport et certains aléas quant à l’heure d’arrivée ne sont pas importants, ou qui ne prévoient pas leurs voyages en avance de manière à bénéficier de tarifs bas”. Pas franchement corporate comme ambiance, on en conviendra...
Pour autant, l’idée de transporter des voyageurs d’affaires en autocar n’est pas une absurdité ; tout dépend du produit qui leur est proposé. La preuve : le lancement par Eurolines de lignes siglées “business class” entre une vingtaine de grandes métropoles de la Mitteleuropa (Allemagne, Autriche, Slovaquie, République Tchèque...), dans des cars où les passagers bénéficient d’attentions particulières (sièges avec davantage d’espaces pour les jambes, accès au WiFi, prises électriques, écrans individuels multi-canaux...).
Alors ? Prêts à expliquer à vos voyageurs qu’ils vont partir en car ? Apparemment pas du tout du tout, si l’on en croit vos réactions..."
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