Augmentation de la garantie financière : la grogne monte

Tour Hebdo ( article rédigé parCatalina Cueto)

A la suite de la décision de doubler le montant de la garantie financière des agences, des propositions fusent.

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jeudi 13 novembre 2014, par administrateur

Tour Hebdo (article rédigé par Catalina Cueto)

Le doublement de la garantie financière pour les agences, décidée le 29 octobre dernier, n’a pas fini de faire parler d’elle. Un "collectif d’agents de voyages en colère", qui reste anonyme, monte au créneau.Dans un e-mail envoyé à certains agents de voyages, repris ce matin par notre confrère Tourmag et que Tour Hebdo s’est procuré, ce collectif fustige le nouveau calcul de garantie qui s’applique au 1er janvier prochain, "sans consultation préalable, et sans avoir été défendu par le Snav", accusé de "complicité passive".

"Aucune argumentation sérieuse ne vient étayer le bien-fondé d’une telle décision, ni le montant des sinistres enregistrés, ni la logique économique car deux mois de "plantage" de clients ne correspondent à aucune réalité dans notre profession", écrit le collectif."La plupart de nos entreprises sont déjà caution à titre personnel, sur des biens durement acquis. Beaucoup d’entre nous doivent déjà hypothéquer leur avenir pour respecter les conditions actuellement en vigueur", poursuit-il.

Création de compte-séquestre ?

En conséquence, le collectif incite les agents de voyages à réclamer au Snav qu’il intervienne auprès des pouvoirs publics pour suspendre ce projet, pour demander un moratoire sur l’augmentation du seuil minimum (fixé à 200 000 euros), et pour supprimer l’augmentation des pourcentages dans le calcul de la garantie (qui passe de 10% à 20% des ventes tourisme réalisées en direct).Il incite à écrire également à l’APST et au ministère du Tourisme pour les mêmes motifs. Le risque étant de "fermer son entreprise dans trois mois si une contre-garantie suffisante n’est pas trouvée".

De son côté, René Poitras, Pdg du TO Terre Canada et de l’agence NPP Voyages à Saint-Leu-La-Forêt, propose dans une tribune de "reprendre le problème à la base et de radicalement changer le modèle économique de la garantie". Et d’évoquer le dépôt en compte-séquestre des acomptes clients jusqu’à la fin du voyage, pour "se protéger de la cavalerie financière si préjudiciable à notre profession"."En minimisant le risque de défaillance, l’APST pourrait offrir à ses membres une meilleure garantie, de bien meilleurs tarifs et exiger moins de contre-garanties personnelles. Les agences bien gérées arrêteraient de payer pour les non-solvables", écrit-il.Selon lui, les agences qui ne peuvent ou ne veulent pas adhérer volontairement au système proposé sont celles qui présentent probablement le plus de risques. "Si elles ferment leurs portes, cela laissera la place aux bonnes agences fiables et solides", conclut-il.

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